RDV demain Samedi 9 janvier !

Sans Foie Ni Lois relaie l’appel suivant publié sur IAATA :

COP21 terminée, Notre-Dame-Des-Landes relancé, racketter les résistants, les expulser, couler le béton, faire décoller les avions.

Janvier, c’est le moment de tout solder. Planète bradée. Tant que le climat n’est pas complètement déréglé, que les légumes veulent bien encore pousser, retrouvons nous : on mange, on réfléchit, on informe et on agit.

En solidarité avec les habitants menacés d’expulsion à Notre-Dame-des-Landes

Rendez vous samedi 9 janvier 13h00 place St Etienne à Toulouse si le temps est correct, au Monument aux Morts s’il pleut.

Ramenez vos thermos de soupe, de boissons chaudes, tartes et autres choses à partager. Amenez de la vaisselle, pour vous, pour les passants qui nous rejoindront. Il y aura deux ou trois petits réchauds à bois pour réchauffer les gamelles qui ne craignent pas la suie.

Les morceaux de placo-platre ça fait de bonnes craies….papier, banderoles, anneaux, tissus, pinceaux, scotch, feutres, charbon de bois, etc.

(P.S. : Un grand rassemblement contre les expulsions à Notre Dame des Landes est organisé le même jour à Nantes.)

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On continue le 8 novembre toujours place du Ravelin

RDV à partir de 17h30-18h et une projection est prévue plus tard dans la soirée!
Hésitez pas à ramener de quoi bien vous couvrir, des coussins pour le sol, de la zic, de la bouffe, des pop corns…

Et pour info, on cherche le matos suivant:

  • plan de travail
  • étagères
  • assiettes/verres réutilisables en plastique
  • grosse bouteille thermos de collectivité
  • table pliante légère et solide
  • une très grande bâche
  • et toujours des grosses gamelles et autre matos de cuisine collective 🙂
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Le grand retour de Sans foie ni lois.

Sans foie ni lois reprend la rue

Après une grosse pause estivale, c’est le moment de reprendre du pavé ! Malgré les températures de plus en plus basses, on se remotive pour la cantine sans foie ni lois !
Récup de marché, cuisine autonome et distribution.

On se retrouve le dimanche 25 octobre place du Ravelin (Saint-Cyprien) à partir de 17h30 avec bouffe végan & infokiosque.

C’est toujours gratuit parce que c’est toujours à vous.
Amenez tout ce que vous voulez, laissez juste vos thunes et vos chef.fe.s chez vous.

Emblème du réseau Food not bombs

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Sans Foie Ni Lois, la cantine autonome

La cantine Sans Foie Ni Lois n’est pas qu’un pique-nique entre potes. La rue nous appartient, quoi qu’en pensent M. Moudenc, maire de Toulouse, ou JC Decaux, pollueur visuel. Nous posons donc nos casseroles tous les dimanches sur la place StPierre… Pourquoi cette occupation prend-elle la forme d’un repas ? Il y a plusieurs motivations mais la meilleure sans doute c’est que, bah, manger tous ensemble c’est grave chouette 🙂

C’est gratuit car c’est à vous

La carotte du bonheur technocratique, c’est fini, on n’y croit plus. Mais pour les capitalistes, le pire serait que la machine s’arrête, alors ils brandissent le bâton : le bâton de la précarité, le bâton de la mise à l’index, et bien sûr le bâton du flic : c’est tu travailles, tu consommes, et tu te la boucles. Et les poubelles de l’Occident débordent… alors nous avons pris le parti d’utiliser ces surplus sous la forme d’un repas offert librement. En parallèle, nous créons une zone de gratuité, « tu prend ce dont tu as besoin, tu laisses ce dont tu ne veux plus ». Créer un espace où le partage n’est pas outrage, sortir de ce système marchand qui fait de chacun.e de nous des calculettes incontrôlables. Tout simplement parce que ça nous fout la rage d’être sans cesse pris dans les desseins malsains du système capitaliste, sous les néons sinistres de sa foire au consumérisme, dans le fétichisme absurde de ses petits bouts de papier. Rangez donc vos portemonnaies, tout le fonctionnement du collectif est basé sur un système de partage de matériel, de temps et d’idées.

Reprenons ensemble le contrôle de nos villes et de nos vies
Y a pas à chier, en ce moment, Toulouse se bouge ! Aux quatre coins de la ville des actions collectives, joyeuses ou enragées, bousculent l’ordre établi et tentent de s’organiser sans l’aide (donc sans la tutelle) de personne. Avec un info-kiosque et des collectifs nous rejoignant occasionnellement, nous comptons bien joindre nos voix à la rumeur grandissante de la dissidence. Sans relâche, notre société du grand spectacle met en scène la menace d’un ennemi intérieur voire inconscient… Couverte par les menaces ronflantes (et auto-réalisatrices) du terrorisme et de l’insécurité, la répression choisit ses cibles là où elle l’a toujours fait : chez les pauvres et les gêneureuses. Nous pensons qu’il faut nous regrouper pour nous libérer, pour mettre ensemble des bâtons dans leurs rouages : Nous, les sales anarchistes, les djihadistes vert.e.s, les dou.x.ces rêveureuses, les parasites, les casseureuses, les chômeureuses, les terroristes de l’ultra-gauche, bref les emmerdeurs et les emmerdeuses, nous serons au rendez-vous. Pas de chef.fe chez nous, que des petites mains et sur cette base d’autogestion, nous encourageons chacun.e à venir mettre sa patte. Théâtre, musique, nourriture, brochures, affiches, dons de vêtements… toute initiative est bonne à prendre !
Nous ne respectons pas la nature, nous sommes la nature
Sous prétexte de faire respecter l’«ordre naturel», on défend le sexisme, le racisme, l’homophobie. Mais derrière les métaphores douteuses et les pseudo-théories scientifiques, on invoque en fait ainsi une volonté supérieure, une religion de plus en somme, pour paraître justifier l’injustifiable. De la même manière, c‘est sur une différence prétendûment « naturelle« , en l’occurrence d’espèce, que se fonde l’oppression incessante et massive des animaux non-humains: on parle alors de « spécisme ». On nous a appris à penser que le devenir des non-humains se confond avec « ce que la nature a prévu«  : les chats sont faits pour attraper les souris, les moutons pour être tondus, les poulets pour être rôtis. Mais qui a défini ainsi la « nature animale », si ce n’est les hommes de pouvoir qui ont oeuvré pour défendre leurs intérêts depuis des siècles, en domestiquant, en hybridant, en déforestant, en monopolisant les terres pour y mettre leurs troupeaux ? Qui si ce n’est les mêmes qui veulent nous enfermer dans des usines, dans des écoles, dans des bureaux, dans des prisons ? Alors vu que nous pouvons nous nourrir sans les manger, vivre sans les exploiter, vu que ni Dieu ni Nature ne dictent nos destins ou les leurs, rien ne nous empêche d’être solidaires avec ces milliards d’individus sensibles, conscients, ressentant la douleur et ne souhaitant pas mourir qui sont torturés tous les jours. C’est un combat politique et collectif, dont le but est de changer le monde—pas un « mode de vie » ou une discipline personnelle visant à sauver nos âmes ou alléger notre conscience. C’est pourquoi tous nos repas sont véganes, c’est-à-dire sans viande, poisson, oeufs, produits laitiers, ni miel, même si nous ne sommes pas tout.e.s véganes à titre individuel.
Nous sommes bien conscient.e.s de ne rien inventer
Les Diggers dans les années 60 s’activaient déjà dans les rues de San Francisco pour en faire un théâtre de leur liberté, une mise en scène d’un monde sans argent basé sur l’entraide et l’autogestion. Actions choc théâtrales, bouffes gratuites, free shops, fanzines, chacun.e apportait sa touche active et créative. Leurs mots d’ordre: « everything is free » (tout est gratuit/libre) et « Do your own thing » (réalise-toi et choisis ton action). En plus de fournir un réseau de gratuité de plus en plus complet (de la santé au logement en passant par la bouffe), iels ont marqué les esprits par leurs happenings osés et sans complexes. Comme la fois où, prévenu de l’interdiction de jouer leur pièce dans un parc l’un d’eux mit en scène sa propre arrestation. Ou alors quand illes manifestèrent, déguisé.es en animaux, pour la mort de l’argent et que pour l’occasion illes transportèrent un cercueil qui se remplissait peut a peu de dollar à travers la ville. La police finit par garder les marionnettes en prison… Food Not Bombs depuis les années 80 prend la rue à coup de fourchette en partageant un repas sauvage aux saveurs anticapitalistes, antimilitaristes et libertaires. De l’action directe se passant de toute autorisation pour créer un espace de partage, de réflexion et de rencontre dans la rue, pour arrêter de s’y croiser sans se voir.  En bref, attaquer les rouages quotidiens du modèle capitaliste, révéler les fondations les plus révoltantes de notre société: exploitation animale, crimes et absurdités de l’industrie alimentaire, individualisme exacerbé,… et amener la réflexion sur le militarisme croissant, la dérive sécuritaire et autoritaire de nos sociétés, et l’appropriation privée de nos biens communs – notamment la rue. Avec le temps, cette petite gangrène s’est exportée, disons que ça a permis une mise en réseau de collectifs similaires. Et de fait, rendu la chasse au repas libre plus facile, si le hasard ne fait pas affaire.  Un petit clic sur l’interface Food not bombs (http://www.foodnotbombs.net/FRANCE.html)  et une petite chance de trouver un collectif dans la ville en question. Disons tout de meme que SansFoie Ni Lois, c’est Sans Foie Ni Lois, que si nous nous parlons des Diggers et de Food Not bombs c’est plus pour certaines valeurs partagées, mais tenons loin l’idée d’une fusion totale, tenons hors portée les confusions. 
Nous ne sommes pas charitables
La charité permet de justifier la pauvreté : pourquoi s’attaquer aux racines, puisque, grandeur d’âme des riches, les pauvres ont de quoi manger ? La charité permet ainsi de justifier l’ordre de domination, car le pauvre est gardé dans la dépendance du riche qui sauve sa conscience en lui donnant ses miettes, diminuant du même coup le risque de lutte. Cette vision idéale est bien sûr en tension avec celle qui voit dans chaque pauvre un criminel, et l’époque actuelle est marquée par cette inquiétude.En ce qui nous concerne, nous ne souhaitons pas participer à la gestion de la misère et laissons ça aux diverses organisations qui complètent le gouvernement. La bouffe que nous laissons à libre disposition nous la mangeons avec vous. Nous ne sommes pas différent.e.s de vous et refusons d’être des donateurices : toute personne qui passe manger un bout sera peut-être celle qui fera à manger la semaine d’après. En somme, nous ne cherchons pas à « donner » mais à partager.
On va se répéter mais si « c’est gratuit », c’est bel et bien « parce que c’est à vous » !
Collectif Sans Foie ni Lois
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